Autour d’h2 à Nîmes, un quartier qui se transforme
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Grands projets
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Nîmois c’est vous
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H2, Centre des Congrès
Vue en direction du boulevard Victor-Hugo depuis la rue Jean-Reboul récemment piétonnisée.
Autour du Centre des congrès de Nîmes, c’est tout le secteur qui a été piétonnisé et requalifié. Promenade dans le quartier.
“La piétonnisation ! Qui pourrait être contre ?”, lance Serge Voisin, le patron du restaurant Le Tango del Mar, une institution de la rue Jean-Reboul. “C’est une réelle plus-value pour la rue, ajoute Nicolas Delprat, patron de la discothèque La Comédie. La suppression de la circulation routière, c’est plus de sécurité pour une clientèle autrefois obligée de se serrer dangereusement sur le trottoir.” Jean-Sylvain Minssen, directeur du cinéma Le Sémaphore, lui aussi apprécie : "Désormais, les groupes d’écoliers et de collégiens attendent dans des conditions de sécurité optimales, sans craindre le passage de véhicules."
Même avis pour l’un des plus anciens commerces de Nîmes, celui de Régis Gardet, le marchand de rotin situé un peu plus haut dans la rue. Paradoxalement, le commerçant apprécie la facilité pour l’acheminement de sa marchandise. “Tôt le matin, je peux m’arrêter quelques instants devant la boutique sans gêner personne.” Le quartier affiche désormais un nouveau visage avec l’ouverture du Centre des congrès h2.
Jean-Sylvain Minssen, directeur du Sémaphore, devant son cinéma rue Porte de France.
Un quartier commercial et culturel
Mais, ce qui frappe d’abord, dans ces rues, c’est le silence ! La surprise passée, monte la rumeur de la conversation bienveillante des passants. Enfin, on apprécie le calme de tout un quartier en pleine évolution avec le nouveau revêtement des rues Jean-Reboul, Porte de France, Alexandre-Ducros, Saint-François et des Trois Maures, qui présentent désormais la même esthétique que le centre-ville. Les terrasses fleurissent : le Tango, le Prolé, U Caffé-Les Olivades, le Caboulot de la sérendipité ont installé tables et chaises pour un déjeuner ou un coup à boire en plein air et en toute convivialité. Le cinéma le Sémaphore est un pôle d’attraction fort, et, avec le nouveau Centre des congrès, le Musée de la Romanité, le jardin archéologique, la future fondation Claude Viallat, le musée des Cultures taurines, le secteur se révèle être un quartier à haute valeur culturelle. À valeur historique également avec la maison natale du poète-boulanger nîmois, Jean Reboul et celle de l’écrivain Jean Paulhan.
C’est aussi un espace de loisir avec nombre de restaurants et la festive Comédie, sans oublier le club de squash. Le secteur demeure également un espace commercial et artisanal avec des boutiques emblématiques comme la pâtisserie Poulain ou Artisans du monde, les Rotins nîmois, l’atelier de reliure, celui du tatoueur Miamart ou du tapissier décorateur Sido. Alexis Muller Protopopoff a justement choisi l’emplacement à l’angle de la rue Reboul et de la rue Alexandre-Ducros pour ouvrir une boutique de produits régionaux, Escapade en Camargue. Au-delà des événements programmés en cette fin d’année, le commerçant mise beaucoup sur l’activité à l’année du nouvel équipement nîmois. Il estime néanmoins devoir ne pas compter uniquement sur une clientèle touristique. “Il faut aussi une clientèle locale”, confirme le commerçant qui se réjouit que la rue Jean-Reboul devienne pour les piétons une voie d’accès privilégiée au centre-ville depuis la place Montcalm et ses arrêts de bus et de tram bus.
6 700 m²
de surfaces rénovées, rues Porte de France, Reboul, Sainte-Ursule, Saint-François, Alexandre Ducros et place Montcalm.
15 nouveaux arbres
plantés
1,975 M€ TTC
c’est le montant des travaux.
Un quartier vivant
“C’est aussi un quartier de socialisation et de fête”, se souvient Stéphane Elzière, le relieur de la rue Porte de France, comme le mois dernier avec la fanfare Dynamogène. Les commerçants se prennent à rêver de nouvelles manifestations associatives comme il a pu en exister dans le passé, telle la fête "Ça me dit Reboul !" où fanfares, enfants, habitants envahissaient la rue pour se retrouver ensemble. "On va créer une association pour y réfléchir sérieusement", propose Nicolas Delprat. En attendant, Serge Voisin, assis sur sa terrasse, apprécie le paysage. Entre les deux bâtiments du Centre des congrès, on dispose d’une nouvelle perspective sur la Porte de France. “Elle n’a jamais été aussi bien mise en valeur !” se réjouit le restaurateur.
Deux nouveaux hôtels en 2026
Deux hôtels haut de gamme viennent compléter l’offre hôtelière nîmoise : le Grand Hôtel Dieu, un établissement cinq étoiles de 70 chambres et suites, ouverture prévue au premier trimestre 2026 dans les anciens locaux de la CCI, et la Villa suites, ouverture au premier semestre, situé également rue de la République mais à la place de l’ancien bâtiment des magasins généraux dont la façade a été conservée. Deux opérations réalisées par le groupe Sowell, qui célèbre cette année son 40e anniversaire, et qui est spécialisé dans la promotion, la réhabilitation immobilière et la gestion d’établissements hôteliers. Nîmes est une nouvelle destination qui s’ajoute aux 19 que propose déjà le groupe dans toute la France, et aux 38 établissements qu’il gère parmi les lieux les plus prestigieux, à la mer, à la campagne ou à la montagne : Trouville, Saint-Tropez, Praloup… Autant de lieux à l’attrait touristique indéniable. “C’est bien entendu le cas de Nîmes que nous avons choisi parce que c’est une ville dynamique au patrimoine exceptionnel", explique Vincent Muller, directeur général du groupe. "Le bâtiment de la CCI est une véritable pépite”, poursuit-il. Les deux établissements comprendront chacun un restaurant. Le Grand Hôtel Dieu disposera d’un spa et la Villa Arena d’un bar.