Thierry Cenatiempo, président du Nîmes olympique : "Valoriser l'histoire et la formation"

Alors que le Nîmes olympique recoit Rousset-Ste Victoire ce samedi 8 novembre à 18h au Stade des Antonins, dans le cadre de la 10ème journée du championnat de National 2, entretien avec le nouveau président du club : Thierry Cenatiempo.

Quel regard portez-vous sur ce début de saison des Crocos ?

Sur le plan sportif, nous avions des incertitudes sur le début de saison, compte tenu de la préparation et de la rapidité avec laquelle nous avions construit l’effectif. On était tout de même confiant pour la suite. Sans dire qu’on soit surpris, on est content du jeu produit sur le terrain. 

Au quotidien, on voit un groupe qui vit bien, qui dégage quelque chose de positif avec beaucoup de solidarité. Les joueurs ont une attitude irréprochable, c’est aussi dû à un bon équilibre dans l’effectif entre les anciens et les jeunes. C’est de bon augure pour la suite. Le travail de Mickael Gas et Anthony Dupré pour construire cette équipe porte ses fruits, on en a la confirmation avec les résultats. 

Le retour en masse des supporters au stade des Antonins a-t-il une influence sur les résultats ? 

C’est une évidence. J’en veux pour preuve une statistique incroyable : nous avons marqué 10 buts sur les cinq premiers matchs à domicile, tous face au Kop, face à la tribune sud. Les joueurs le disent, ils sont transcendés. Quand ils voient ce mur rouge derrière les buts, cela crée un supplément d’âme. Même si j’ai conscience de l’animosité des supporters pour l’ancien président et une certaine défiance pour ce stade des Antonins, cette enceinte renvoit une ambiance unique. Les supporters sont très proches des joueurs, les adversaires sont gênés, ils nous le disent. 

En quoi consiste le “comité des sages” que vous venez de lancer ?

Il rassemble huit anciens joueurs du club qui auront un rôle consultatif sur les décisions sportives, administratives ou financières. Il fait partie d’une approche plus globale qui est de valoriser l’histoire et la formation au sein du club. Ce sont les supporters, les anciens joueurs, qui ont fait la gloire du Nîmes Olympique, tous les gens qui sont attachés au N.O, qui doivent se sentir impliqués. Un homme comme René Girard, qui a passé 12 ans au centre de formation, huit ans avec le maillot rouge et qui a même entraîné l’équipe première dans les années 1990, connait le club sur le bout des doigts. Il va nous aider avec son expérience, à réactiver la passion, à renouer avec les supporters, transmettre l’amour du blason et faire vivre l’âme du Nîmes olympique à travers ce “comité des sages”. 

Nous avons également pour projet de faire un musée sur la mémoire du club au sein du stade des Antonins, avec des objets qui retraceront presque un siècle d’histoire. On y retrouvera des anciens maillots ou encore des vieux billets de l’époque Jean-Bouin. On aura besoin des amoureux du football nîmois pour constituer cette collection. Concernant la jeunesse et la politique de formation, on se doit de valoriser notre savoir-faire en la matière. De Michel Mezy à Renaud Ripart, les joueurs formés à Nîmes ont porté le club vers le haut et cela doit continuer dans ce sens. C’est par les racines que Nîmes s’est sauvé et c’est par les racines que Nîmes va revenir à sa place. 

Vous avez récemment signé un partenariat avec le RCN et l’Usam. De quelle manière allez-vous travailler ensemble ? 

Ce partenariat a deux dimensions. Tout d’abord en interne, en travaillant en synergie pour faire des économies d’échelle. Par exemple, prendre les services d’un préparateur mental qui serait mutualisé aux trois clubs. C’est la même chose pour les kinésithérapeutes ou les équipes médicales. Pourquoi pas aussi créer une salle de sport commune ? Il y a également une synergie d’ouverture. On veut faire profiter nos abonnés et nos partenaires respectifs pour qu’ils deviennent supporters du sport Nîmois au sens large. La saison prochaine, certains abonnements permettront d’accéder aux trois spectacles : rugby, handball et football. 

Qu’est-ce que nous pouvons vous souhaiter pour la suite de la saison en National 2 ?

Gagner le prochain match. Avec l’équipe, nous avons une vision au jour le jour. On ne se fait pas de plan sur la comète et on travaille pour gagner chaque rencontre le week-end qui arrive. A un moment on fera les comptes, mais pour l’instant il faut se concentrer sur l’échéance la plus proche.