Vivre Nîmes: Dans ma rue : à la découverte de la rue Saint-Antoine à Nîmes

La rue Saint-Antoine à Nîmes est un passage obligé pour les Nîmois et les touristes qui veulent rejoindre la Maison Carrée et la place du Marché depuis les arènes.

A écouter

La porte Saint-Antoine

Au Moyen Âge, la porte Saint-Antoine ouvrait cette rue sur l’espace devenu par la suite boulevard de l’Hôpital, puis place Saint-Antoine et boulevard Saint-Antoine, et enfin Victor-Hugo. Un hôpital des Religieux de Saint-Antoine du Viennois se situait face à la porte. Le marché aux cochons se tenait devant au mois de janvier. Avant 1350, elle se nommait porte des Garrigues, du nom du quartier de la ville médiévale. Un chevalier des arènes nommé Garrigue habitait tout près, il tenait vraisemblablement son nom de son fief situé en garrigue. La proximité de la place du Marché a toujours fait de cette rue un lieu actif d’autant qu’elle était la seule communication avec le faubourg voisin, avant l’ouverture au XIXe siècle de la rue de la Monnaie.

Porte St-Antoine, la veille des quatre grandes fêtes de l’année, les consuls distribuaient des aumônes aux pauvres.

Une façade transformée… un putto retrouvé

Au bout de la rue Saint-Antoine, côté place du Marché, la Cure gourmande a remplacé, en 2024, l’historique boutique Floricolnem. L’ancienne grande baie vitrée a laissé place à une devanture aux menuiseries en bois, plus fidèle au caractère ancien de l’immeuble. Une belle mise en valeur du bâti, qui retrouve son harmonie d’origine. Et, sous l’ancien parement, une surprise : un petit putto sculpté, oublié de tous, est réapparu à l’angle du bâtiment.

On a rencontré…

Audrey Nguyen – N°2

Audrey, Nîmoise de 40 ans, est la propriétaire du Bobún Caphê avec sa soeur : une adresse incontournable de la rue depuis cinq ans. On y retrouve une cuisine authentique vietnamienne avec des produits frais et de saison. "Je suis fille de commerçants, j’ai baigné là-dedans depuis toute petite. Ce restaurant, c’est une affaire de famille." L’aventure Bobún Caphê a commencé dans un petit local, juste en face, puis les deux soeurs ont déménagé pour s’agrandir. “On peut dire que la mayonnaise a pris. Ici, on fait découvrir des plats que l’on mangeait à la maison, que notre mère nous cuisinait. L’idée est de montrer la richesse et la diversité de la cuisine vietnamienne.” Audrey a un regard très positif sur la dynamique de la rue Saint-Antoine. "On voit qu’il y a un renouvellement avec de la variété et des concepts originaux. C’est une référence aujourd’hui si on veut sortir à Nîmes."

Ouvert du lundi au samedi de 11h à 16h
Sur place ou à emporter
bobuncaphe.fr

Margot Cadet – N°4

Margot, 33 ans, est la gérante du bar à cocktails Bonnie. Originaire de Normandie, avec une sérieuse expérience dans l’hôtellerie de luxe, elle décide de s’installer à Nîmes. “Ici, j’ai découvert la vie au soleil, un patrimoine riche et des gens accueillants. Je me suis dit que c’était le bon endroit pour monter ma propre entreprise.” Passionnée de cocktails et amatrice de gin, Margot plonge ses clients dans l’ambiance d’un bar clandestin américain des années 1920-1930, l’époque des fameux Bonnie & Clide. “On appelait cela des speakeasys, des bars cachés très répandus lors de la prohibition.” Atmosphère “cosy” et intimiste avec un petit salon, lumière feutrée, Bonnie est devenu un incontournable de la rue. "C’est une rue très bien placée, entre les arènes et la place du Marché, il y a une belle diversité au niveau de la restauration. Je me sens à ma place."

Ouvert du mardi au samedi de 16h à 1h
@bonnie_nimes

Guillaume Laffanon – N°13

Guillaume, 41 ans, travaille chez Laffanon Optique depuis 2017. Passé par l’institut Emmanuel-d’Alzon pour des études en optique, ce pur Nîmois a tout naturellement repris les rênes de la boutique, après son père et son oncle. “Dans les années 1950, mon grand-père a acheté une affaire déjà existante sur le boulevard Victor-Hugo et c’est seulement en 1986 qu’il est venu dans la rue Saint-Antoine. Cette boutique fait partie de mon quotidien depuis tout petit, c’était logique de prendre la suite.” Trois générations se sont donc succédé chez Optique Laffanon, un commerce historique de la rue. "La rue Saint-Antoine, c’est ma rue favorite. Je suis né ici. Elle a vraiment deux facettes mais, de jour comme de nuit, elle est très passante."

Ouvert du lundi au samedi de 9h à 19h
laffanon-optique.fr

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