Portraits : ces Nîmois qui vont faire cette Feria
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Événement
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Féria de Pentecôte

Toros, gastronomie, danse, littérature… Chacun dans son domaine, elle et ils seront acteurs de cette édition 2025.
LALO DE MARIA, matador de toros

“Un triomphe est nécessaire !”
Vendredi 13 septembre 2024, Feria des Vendanges. Journée porte-bonheur. Dans les arènes nîmoises, Lalo de Maria devient le 74e matador de toros français lors d’une alternative mémorable : deux oreilles coupées à des toros de Jandilla et une sortie a hombros. Mais depuis, le jeune Nîmois, 23 ans, ne s’est pas encore rhabillé de lumière. Il le fera ce samedi 7 juin, pour s’avancer sur le sable avec les deux mêmes compagnons de paseo : les figuras Sébastien Castella et José Maria Manzanares (face cette fois à six toros de Garcia Jimenez).
“Un tel cartel, c’est formidable : le gamin que j’étais rêvait de se retrouver un jour à côté d’eux, reconnaît Lalo Lambert (son nom à la ville). Mais ce sera seulement ma deuxième corrida depuis mon alternative... Il y a donc à la fois en moi la peur de l’inconnu et une grande envie, qui n’a cessé de grandir jour après jour.” Et aussi tout le poids de la responsabilité qu’engendre un tel rendez-vous. Car il le sait, il y jouera la suite de sa saison (un seul autre contrat pour l’instant, aux Saintes-Maries) et peut-être le début de sa carrière de matador.
'Un triomphe est nécessaire, lance Lalo de Maria, lucide. Mais au-delà de ces enjeux, le plus important, c’est ce que je vais peut-être vivre là, avec le public. Nîmes est une arène importante, mais c’est surtout mon arène de coeur, celle qui représente toute ma vie. Mon premier objectif, c’est de réussir à émouvoir les gens, à créer quelque chose avec eux et pour eux."
ÉRIC GIL, champion du monde de paëlla et membre du jury
“Un concours intéressant”
La Ville de Nîmes organise la 3e édition du concours national de paëlla, le samedi 7 juin à partir de 11h, sur l’avenue Feuchères. Une très belle édition se prépare, selon Éric Gil, champion du monde de paëlla 2022. « Sont engagés cette année une majorité de professionnels locaux : cela va être un concours intéressant avec ces spécialistes de la restauration qui s’affrontent dans leur ville, devant un jury composé de chefs étoilés, et de Cédric Gadille, qui vient d’intégrer les Disciples Escoffier. »
Dix candidats sont en lice pour réaliser la meilleure préparation où l’ingrédient principal, le riz, sera au coeur des attentes du jury : “Pour la première fois, les candidats vont travailler avec du riz 100 % français, un IGP de Camargue produit à Saint-Gilles par la Maison Canavere. Le riz est un conducteur de saveur, il doit nous raconter quelque chose.”
Grégory Cordoba, gagnant 2024, sera encore de la partie dans ce concours national qui dès 2026, enverra le gagnant directement en quart de finale au mondial de paëlla, en Espagne.
FABIEN PENCHINAT, lauréat du Prix Hemingway 2024
"Faire sortir les toros."
À la ville et au monde, c’est le titre de la nouvelle avec laquelle il a remporté le prix Hemingway l’an passé. Le Nîmois Fabien Penchinat y imagine un pape amateur de tauromachie, organisant une feria en plein cœur du Vatican. "J’aime faire sortir les toros de l’arène. Là, c’est une corrida place Saint-Pierre, mais dans d’autres nouvelles, j’ai aussi imaginé des corridas dans des stades de foot ou en pleine guerre de 14-18", explique l’écrivain, qui a participé 13 fois au concours littéraire.
Organisé par l’association Les Avocats du Diable, ce prix est décerné chaque année et récompense une nouvelle inspirée par la tauromachie. Fabien Penchinat a été choisi parmi 25 finalistes, sélectionnés sur 193 nouvelles venues de 12 pays. Pour la Feria 2025, il sera cette fois-ci membre du jury présidé par Laure Adler. Le lauréat sera dévoilé après la corrida du samedi soir, au musée des Cultures taurines. Fabien Penchinat sera également en dédicace samedi, de 15h30 à 17h30 à la librairie Teissier (rue Régale). Enfin, lundi 9 juin à 15h30, une lecture de la nouvelle primée sera donnée à l’hôtel Imperator.
ALMA RODRIGUEZ, danseuse de sévillane

“La Feria, c’est la fête !”
Du haut de ses neuf ans, Alma Rodriguez fait partie de l’association Amor de fuego, l’école de danse sévillane qui donnera le tempo sur la scène du patio andalou de la place Montcalm, tout juste rénovée. “Je danse depuis l’âge de trois ans, dit la jeune fille. J’ai découvert la sévillane à la crèche Delon-Soubeyran et j’ai tout de suite voulu m’inscrire dans la section enfants.”
Si Alma tient aussi sa passion pour le folklore espagnol de son papa musicien et d’origine andalouse, la Feria reste pour elle un rendez-vous à ne pas manquer. "J'adore cette ambiance de fête et danser devant le public. Cette année, nous participons aussi au défilé du Rocio, le lundi 9 juin à 10h. J’ai hâte d’y être !"
Samedi 7 et dimanche 8 juin, de 15h à 18h, des démonstrations de danse sont proposées, ainsi qu’une initiation gratuite le dimanche de 18h à 19h.
En bref : la Feria les inspire
• MODE. L’artiste nîmois Melvyn Barros lance un pack spécial feria composé d’un tee-shirt, bandana, chapeau, tote bag et pin’s, en édition limitée au prix de 35 €. En vente à la boutique Flow, 39 rue Fresque et sur stand pendant toute la Feria sur le boulevard Victor Hugo.
• TEE-SHIRT. La marque, cocréée par l’ancien Croco Clément Depres, sort un nouveau modèle de tee-shirt à chaque Feria. Celui de cette année met en scène l’ambiance festive dans un timbre de couleur rouge. Disponible aussi à la boutique Flow de la rue Fresque ou en ligne sur lenimois.fr.
• AFFICHE. Eddie Pons a dévoilé sa traditionnelle contre-affiche de la Feria le mardi 3 juin au bar Le Latino. Disponible à la librairie L'itinéraire, rue des Arènes.
• DÉCOR. Nicolas Delprat, intenable patron du bar le Victor-Hugo donne rendez-vous tous les soirs pour découvrir son nouveau décor monumental et la folle ambiance de son établissement.