En vidéo : la place du Marché, à Nîmes, vue du ciel

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Publié le 13 juillet 2025 Vidéo

Par Yann Benoit et Théo Lévy-Kolpak


En plein cœur de l'Ecusson de Nîmes, la place du Marché offre de belles terrasses propices à un moment de détente. La place se dévoile sous un nouvel angle avec un nouvel épisode de notre série de vidéos “Vu du ciel”.

Découvrez la place du Marché à Nîmes autrement avec notre vidéo “Vu du ciel”.

Un peu d'histoire

En 1846 des travaux importants sont réalisés sur la place du Marché, le marché couvert qui l’occupe est démoli. Cette place date d’un temps très éloigné, peut être fut-elle liée comme jardin à la basilique romaine qui s’élevait alors à la place du Palais de justice.

La place possède au XVIe siècle un puits excentré au nord et situé entre la rue Fresque et la rue de l’Etoile. Jusqu’en 1846 elle est couverte par une halle, qui en occupe presque toute la superficie y compris une partie de l’îlot de maisons situé entre la place, les rues de l’Hôtel-de-Ville, de l’Aspic et des Broquiers, cette partie n'étant pas construite est occupée par des marchands. Ce marché est bâti en pierres avec des arceaux assez bas, de chaque côté on y retrouve des rues étroites et obscures comme nous le montre la rue Fresque, et dans ces rues est établis des corps de métiers qui leur donnent leurs noms.
 
La rue de l’Hôtel-de-Ville s’appelait la rue de la Romaine parce qu’à côté du marché couvert démoli en 1846, à peu près en face l’impasse du marché (appelée anciennement Plautier ou Plan Mercat) se trouve, face au crocodile actuel, le poids public. Sous l’arceau de la rue Fresque, se tient le marché aux blés. Cet important marché donne au XVIe siècle le premier nom connu de la place : la place du Marché au Bled. Toutes les municipalités successives refusent de lui donner un autre nom, en 1902 le nom de Charles Jalabert, peintre de renom, né dans le quartier est refusé.

source : Nemausensis

L'œuvre de Martial Raysse

C'est à l'artiste peintre et sculpteur français Martial Raysse que l'on doit la place du Marché à Nîmes, l'une des place les plus célèbres de Nîmes appelée également la place au Crocodile. Et pour cause, on y retrouve une fontaine en marbre où trône en son centre un crocodile en bronze. Une œuvre réalisée en 1987, avec l'aide du sculpteur italien Vito Tongiani. qui met en scène les armoiries de Nîmes : le crocodile et le palmier. 

Durant l’époque romaine, la cité de Nemausus produit une pièce de monnaie, un dupondus, communément appelé, à tort, "As de Nîmes" (l’as est une valeur monétaire valant la moitié d’un dupondus), permet­tant de commémorer la victoire d’Octave sur Marc-Antoine et Cléo­pâtre lors de la bataille d’Actium, en 31 avant notre ère. Cette victoire permet au fils adoptif de Jules César de prendre ensuite le contrôle de Rome et de modifier la République en profondeur pour instaurer l’Empire. Il prend alors le nom d’Augusta.

L'As de Nîmes représente l’Egypte soumise avec un crocodile enchaîné à une palme. Le crocodile, très présent sur les bords du Nil, personnifie l’Egypte tandis que la palme est un symbole antique de victoire. Sur l’autre face sont représentés Octave-Auguste et Agrippa les grands vainqueurs de la bataille.

Martial Raysse a également réalisé la place d'Assas à Nîmes, en 1989. 

Un tout nouveau palmier

En avril 2024, la place du Marché a retrouvé son palmier. De type Washingtonia filifera, il pèse 3,2 tonnes et fait 8 mètres de haut. Un beau bébé. Il est venu remplacer le palmier de type Phoenix, attaqué par le charançon rouge, un insecte coléoptère qui détruit les palmiers en les rongeant de l’intérieur. Ce dernier était présent depuis 1987 sur la place du Marché et avait du être abattu en octobre 2023.

L’entreprise Palmiers Prestige, située à Livron-sur-Drôme, a décidé de faire don d’un nouveau palmier à la Ville de Nîmes. Palmiers Prestige est l’une des rares entreprises à produire des palmiers dans l’hexagone, alors que la plupart des palmiers introduits en France sont issus d’importations massives.