Commerces à Nîmes : les petits nouveaux

"Imaginer de nouvelles choses"

Ce Nîmois de souche de 29 ans, ancien propriétaire du restaurant The Bird, a inauguré le mois dernier son tout nouveau restaurant et bar à cocktails, rue Graverol, dans le quartier Gambetta : “Mauvais quartier”. “Cela fait deux ans que j’imagine ce projet, cela a demandé un travail titanesque. C’était une coquille vide, il y avait tout à faire”, précise l’intéressé. Installé dans un ancien entrepôt de 300m², ce lieu atypique et unique à Nîmes fait déjà l’unanimité. “C’est un lieu à mon image avec une inspiration asiatique dans la décoration et l’assiette, nourri de mes nombreux voyages et de ce que j’ai pu voir à l’étranger. Finalement, le résultat est encore mieux que ce que j’aurais pu imaginer”. Restaurant avec grande cuisine ouverte à l’étage, ambiance tapas, Dj et cocktails en bas, “Mauvais quartier” a tout pour séduire. “Nous avons également un carte des vins riche de 190 références”.  Que ce soit pour un after-work, une soirée festive ou même un repas entre amis, chacun y trouvera son compte. Entouré d’une équipe de professionnels avec Yohann Campanale au service, Thibault Cardoso en cuisine et Lionel Hervé-Cubassol aux cocktails, l’affaire de Mathias Aknin est un vent de fraicheur dans le paysage nîmois. “Il y a du mieux à Nîmes depuis 10 ans, la ville s’est vraiment embellie. Il y a encore la place pour imaginer de nouvelles choses. Mon but, c’était d’arriver avec un lieu innovant, intimiste et rassembleur.” Pari réussi. 

"On sent un nouveau souffle" 

Annabelle Fritsch, 39 ans et originaire de Normandie, a ouvert en juillet dernier son salon de thé aux accents anglais au croisement des rues du Chapitre et des Marchands. “J’adore Nîmes, je suis tombé amoureuse de la ville. L’ambiance dans l’Ecusson est unique, comme un petit village typique du sud de la France. On sent que côté commerces, il y a de nouveaux concepts, un nouveau souffle.” Dans le Cottage d’Annabelle, la décoration est soignée, aux inspirations britanniques “of course”, avec des tapisseries florales, du mobilier chiné et de la vaisselle en porcelaine. "J’aime la chaleur des intérieurs anglais, c’est ce que j’ai voulu restituer ici dans un espace convivial, un cocon raffiné." A la carte, une sélection de 42 thés d’exception, d’origine et parfumés, en vrac, à emporter ou sur place, "servi dans les règles de l’art, à l’anglaise." Le Cottage propose également du café de spécialité et des pâtisseries maisons, avec des alternatives sans gluten et vegan, comme le cheesecake, le carrot cake, les cupcakes, le banana bread et en exclusivité à Nîmes, des scones à la confiture et à la crème. A l’heure du goûter, la formule « tea time » est composée de quatre petites pâtisseries et d’un thé. Les scones ont droit à leurs versions salées le midi et pour le brunch, rendez-vous le samedi et les jours fériés.  

“La Ville m’a accompagnée”

La boutique préemptée par la Ville de Nîmes au numéro 9 rue Général-Perrier a trouvé preneur. Jessy Vidal, nouvelle commerçante de la rue, vous propose de découvrir des produits et créations d'artisanat d'art siciliennes et françaises. Sa boutique de 25m², baptisée Maria & Rosa en mémoire de ses grands-mères d’origine italienne, a ouvert ses portes fin juillet et compte déjà de nombreux adeptes. “Ma clientèle est majoritairement féminine, explique la Nîmoise qui a longtemps travaillé dans le milieu de la santé, et apprécie particulièrement les bougies décoratives de la Ciergerie des Prémontés, maître-cirier basé à Tarascon et appartenant à la Maison Souleiado, les miroirs décoratifs dorés ex-voto, les cœurs en céramique à base d’argile fabriqués par une artiste vénitienne ou encore la gamme des Parfums d’Uzège”. Les arts de la table, objets déco et bijoux sont aussi savamment mis en valeur par la commerçante : “J’aime mettre en avant des artisans contemporains mais aussi des objets chinés qui ont une histoire. De jolis bijoux et accessoires très féminins sont à venir ainsi que de belles surprises côté vaisselle et verrerie.” 

“Une seconde boutique à deux pas des Halles”

En ouvrant Masa Mama il y a tout juste quatre ans rue Vincent-Faïta, Clément Tiberghien réalise son rêve de gamin. Être boulanger, "faiseur de pains" comme il disait alors à ses parents. Mais pas n’importe quels pains : au levain, issus de farines brutes, bios et locales, avec “du goût et de la gueule”. Succès total, grâce notamment à l’adhésion des restaurateurs nîmois (une vingtaine sont livrés quotidiennement, à vélocargo s’il vous plaît). Depuis le mois de septembre, ses miches et moulés de campagne, aux graines, complets, petit épeautre, khorasan ou seigle sont aussi disponibles dans une seconde boulangerie, au coeur de l’Écusson. Avec cette ouverture, la gamme s’est enrichie, de viennoiseries notamment. Et les premières semaines d’activité sont très positives. "Cette boutique est la complémentarité parfaite de la première, indique le jeune patron de 39 ans. Nous sommes à deux pas des Halles, le coeur gastronomique de la ville. Et le pain, c’est de la gastronomie ; nous l’avons toujours considéré comme un produit essentiel de la table, pas juste un accompagnement."