Nîmes accueille un colloque international sur la restauration de ses arènes

  • Événement

  • Patrimoine

  • Arènes de Nîmes


Publié le 13 octobre 2025 Article

Par la rédaction


Image

Le chantier de restauration des arènes de Nîmes se poursuit.

La Ville de Nîmes accueille, ce jeudi 16 et vendredi 17 octobre, un colloque international consacré à la restauration de ses arènes. Intitulé “Partager la restauration de l’amphithéâtre romain de Nîmes”, cet événement rassemble des experts et gestionnaires de monuments venus de plusieurs pays.

Nîmes, ville d’Histoire et de patrimoine, inscrit une nouvelle page à son rayonnement international avec l’organisation du colloque “Partager la restauration de l’amphithéâtre romain de Nîmes ce jeudi 16 et vendredi 17 octobre au Musée de la Romanité. Cet événement rassemble des experts et gestionnaires de monuments venus de plusieurs pays pour échanger autour des enjeux techniques, méthodologiques et patrimoniaux liés à la conservation des amphithéâtres romains encore en usage. Les inscriptions sont encore possibles (en fonction des places disponibles).

Ce rendez-vous pluridisciplinaire vise à partager les acquis techniques, méthodologiques et scientifiques issus du vaste chantier de restauration de l’amphithéâtre romain, engagé par la Ville et prévu jusqu’en 2040.

Les échanges permettront également de préfigurer la création d’un réseau international dédié aux amphithéâtres romains toujours ouverts au public et en activité, autour des questions de gestion, conservation et valorisation de ces monuments exceptionnels.

Du diagnostic à la mise en œuvre, les interventions questionneront l’authenticité et l’intégrité patrimoniale des sites au regard de leurs usages contemporains, de leur entretien et de leur exploitation culturelle.

Seront présents les représentants d’amphithéâtres inscrits sur la liste du Patrimoine mondial de l’Unesco, parmi lesquels :

Rome (Italie) : le plus grand !

Le Colisée de Rome, ou amphithéâtre Flavien, demeure l’une des plus grandes oeuvres de l’architecture et de l’ingénierie romaines. Sa construction, commencée entre 70 et 72 sous l’empereur Vespasien, s’est achevée en 80 sous Titus. Il impressionne par la puissance qu’il dégage et par ses dimensions : 188 m de long, 156 m de large pour 57 m de hauteur.

Il pouvait accueillir entre 50 et 75 000 spectateurs ! Utilisé pour les combats de gladiateurs et autres spectacles, le Colosseum a été en service pendant près de 500 ans. Inutilisable de nos jours en raison de la disparition des gradins et de la piste, il est ouvert uniquement à la visite.

El Jem (Tunisie) : symphonique

L’amphithéâtre d’El Jem, ou Colisée de Thysdrus, nom de l’antique province romaine d’Afrique, est le troisième édifice et le plus grand construit dans la ville avec 148 m de long, 122 m de large pour une hauteur de 36 m. Celui-ci aurait été édifié au premier tiers du IIIe siècle pour accueillir des combats de gladiateurs, des courses de chars et en particulier des exhibitions de bêtes sauvages et des chasses
aux fauves.

Si, comme le Colisée de Rome, il possède trois niveaux de galeries, l’attique n’a pas été conservé. La rénovation d’une partie des gradins permet chaque année l’organisation de concerts de musique symphonique et de musique du monde.

Pula (Croatie) : au parfum

À l’époque romaine, les quelque 24 000 spectateurs de l’amphithéâtre de Pula étaient aspergés de parfum diffusé à partir de quatre tours disposées dans les gradins. Construit au Ier siècle sous le règne d’Auguste, puis reconstruit et agrandi par l’empereur Vespasien en 79 après J.-C. pour atteindre 35 m de hauteur, 133 m de long sur 105 m de large.

L’apparence extérieure a peu changé, les trois niveaux ont été préservés, mais les gradins intérieurs ont disparu. Au Moyen Âge, une partie de ses pierres furent utilisées pour construire le château de la ville.

Arles (France) : les tours du Moyen Age

Les arènes d’Arles apparaissent sur plusieurs tableaux des peintres Van Gogh et Picasso. Elles ont été construites vers 80-90 apr. J.-C. sous l’empereur Domitien, et culminent à seulement 21 m de haut en l’absence de l’attique du couronnement pour des dimensions de 136 m de long sur 106 m de large.

À la fin du VIe siècle, elles sont transformées en forteresse avec la construction de quatre tours carrées toujours présentes aujourd’hui. 12 500 spectateurs peuvent toujours prendre place sur ses gradins pour assister à des courses camarguaises, des corridas, des concerts ou lors de journées romaines à des spectacles sur les gladiateurs.

Italica (Espagne, Séville) : la machinerie

L'amphithéâtre d'Italica, édifié au début du IIe siècle, est l'un des plus grands amphithéâtres par ses dimensions (157 m quant à son grand axe, pas très loin des 188 m du Colisée de Rome). Il aurait pu accueillir 25 000 spectateurs sur trois étages alors que la population romaine de la ville est estimée à 8 000 ou 10 000 personnes.

Les jeux du cirque et les pièces de théâtre sont financés par l'aristocratie locale (magistrats). Des naumachies sont possibles dans cet amphithéâtre. Il possède des machineries pour les spectacles, dont une partie est située au centre dans l'espace souterrain, qui était recouvert de planches de bois. Des machineries toujours bien visibles lors des visites.

Vérone (Italie) : temple du lyrique

Grâce à leur excellente acoustique, les arènes de Vérone – ville jumelle de Nîmes – sont devenues un temple de l’art lyrique en Italie. 22 000 spectateurs y assistent aux plus grands opéras du répertoire, chaque année. Troisième amphithéâtre romain, après Rome et Capoue, par ses dimensions : 32 m de haut, 138 m de long sur 110 m de large, il est l’un des mieux conservés au monde.

Deux des trois murs concentriques d’origine subsistent aujourd’hui, lui conférant une silhouette à deux étages proche de celle de l’amphithéâtre nîmois.