« Métamorphoses » pour le Mois du doc’ 2025 à Nîmes

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Publié le 03 novembre 2025 Article

Par la rédaction


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© Sylvère Petit. Le photographe et réalisateur Sylvère Petit sera présent à Carré d'art le samedi 22 novembre.

Du 12 au 29 novembre, le réseau des bibliothèques de Nîmes met à l’honneur le film documentaire et développe la thématique nationale « Métamorphoses », proposée par Images en bibliothèques. Voici le programme complet, jour par jour. 

Les métamorphoses sont au cœur de notre époque. Elles traversent les corps, les paysages, les identités. À travers cette programmation de films documentaires, les spectateurs sont invités à explorer les multiples formes que prennent ces transformations, entre intime et collectif pour se réinventer, s’adapter, résister ou renaître.
Une programmation rendue possible grâce au travail mené avec les partenaires : Occitanie films, Le Sémaphore, l’ésban, le musée d’Art contemporain du Carré d’Art et le musée du Vieux Nîmes, le CAUE, l’association Anima et l’association Negpos.
Pour accompagner l’ensemble du mois du doc, la radio Rayvox est partenaire cette année encore avec deux nouvelles émissions diffusées en podcast. La première est une playlist réalisée par Aurore Denis, animatrice sur la webradio. La seconde est une interview croisée de Vincent Capes de l’association Anima et Isabelle Carlier, invitée le 27 novembre, animée par Julie Anne Barbe, animatrice. Accessible sur Rayvox.org.

Mercredi 12 novembre : soirée d'ouverture

18h30 Carré d’art – Grand auditorium (-1)

« Grandeur nature » 
Une sélection de six courts métrages proposée par l’Agence du court métrage
Dans un monde en constante métamorphose, où la nature reprend ses droits, où les technologies s'emballent, où des écosystèmes naissent et s’effondrent, « Grandeur Nature » nous invite à poser un regard nouveau sur notre planète, à célébrer la grandeur de la nature et nous invite à en prendre soin.

* Miscellanées, Alice King, 2010, 4 min.
Le soir tombe sur les montagnes du Queyras. Un être étrange apparaît dans la forêt et plante une graine qui fait naître un arbre au feuillage magique. Quand le jour se lève, une des petites feuilles entame alors un voyage qui animera toute la vallée.

* Fracas, Rémi Rappe, 2019, 6 min.
Isolés sur les îles du Salut, une troupe de singes capucins et un couple de paons vivent une mystérieuse épopée. La nature efface doucement les vestiges de ce lieu de mémoire, connu pour abriter un des bagnes les plus célèbres de Guyane.

* Planet Z, Momoko Seto, 2011, 9 min.
La végétation commence à s'installer sur la planète, et tout semble vivre en harmonie. Mais un champignon gluant envahit petit à petit ce monde idyllique. 

* Copier-Cloner, Louis Rigaud, 2009, 4 min.
Le film fait l'analogie entre la société de consommation, les enjeux des biotechnologies et un programme informatique. Quand les possibilités de reproduction parfaite de l'ordinateur se déplacent dans le monde du vivant...

* Afterlives, Michael Heindl, 2022, 3 min.
Le réalisateur a collecté les restes de déchets échoués sur la côte tanzanienne, pour la plupart du plastique de haute qualité et encore intact, afin de les ramener vers leurs lieux d’origine fictifs.

* Pie Dan Lo, Kim Yip Tong, 2023, 13 min. 
Le  25 juillet 2020, le vraquier MV Wakashio s’échoue sur le récif de la côte Est de l'île Maurice. Douze jours plus tard, le pétrole se déverse, provoquant la pire catastrophe écologique jamais survenue dans la région.

Vendredi 14 novembre 

17h Carré d’art – Grand auditorium (-1)

Séances en écho à la saison Textiles coordonnée par le Musée du Vieux Nîmes

Fanny Viollet, le temps-fil, Mariane Geslin et Hélène Degrandcourt, 2021, 32 min.
Ses mains s'affairent, ses gestes sont précis. Machine à coudre, ciseaux, fil, mais aussi pince, colle, mouchoirs, cartes routières, trouvailles du jour, le matériel est varié. Détournant des savoir-faire dits féminins, ses œuvres convoquent notre émotion, notre amusement, nos souvenirs. Fanny a le sens des mots et de l'humour. Fanny aime les rituels, l'archivage et protège les objets en voie de disparition. Fanny mesure le temps qui passe. Bienvenue dans l'atelier et dans la tête de l'artiste Fanny Viollet.
En présence de Mariane Geslin et Hélène Degrandcourt accompagnées par Emmanuelle Dupont, brodeuse et designer textile invitée par le Musée du Vieux Nîmes. Elle viendra nous parler de sa pratique et nous présenter quelques-unes de ses créations. 

Autres rendez-vous avec Emmanuelle Dupont : 
* Mercredi 29 octobre de 10h à 12h et de 14h à 16h, la ludo-médiathèque Jean d’Ormesson l’accueille pour un Workshop broderie, un atelier de couture pour découvrir les techniques de broderie manuelle (sur inscription à partir de 10 ans et adultes, si - de 10 ans, être accompagné d'un adulte). Contact pour les inscriptions : 04 30 06 78 11.
* Les 8, 15 et 16 novembre, elle animera au musée du Vieux Nîmes des ateliers de découverte des techniques de broderie japonaise. Pour tout savoir : Ville de Nîmes: Musée du Vieux Nîmes

18h30 Carré d’art – Grand auditorium (-1)

FILM en fabrication. Séance en partenariat avec Occitanie films.

Rencontre avec Dominique Cabrera accompagnée de Anna Zisman et Julie Savelli.
La cinéaste vient nous parler de son film en cours de fabrication, Des femmes comme les autres avec Yolande Moreau et Hélène Vincent. Co-écrit avec Anna Zisman, il a été tourné à Montpellier.
Simone, papillonnante et vive, hypersensible, et Jeannine, altière et solitaire sont amies et voisines. Elles ont entre 70 et 80 ans, expertes en broderie, elles fréquentent un club où elles retrouvent les copines et leurs sages ouvrages. Un jour, Jeannine sortira de la reproduction des motifs et se permettra de broder, avec une passion d’artiste, visions et peurs d’enfant. Un jour, Simone délaissera les sirènes d’internet et accomplira un acte décisif…
La discussion avec Dominique Cabrera et Anna Zisman, co-scénariste du film, sera animée par Julie Savelli, Maîtresse de conférences en Études cinématographiques et audiovisuelles à l’université Montpellier III et autrice de Dominique Cabrera, l’Intime et le politique (de l'Incidence éditeur, 2021).

Samedi 15 novembre

Au Sémaphore 

A l’occasion de la sortie en salle de son dernier film, Dominique Cabrera vient nous le présenter et nous parler du lien qu’elle tisse avec le film de Chris Marker, La Jetée. Film majeur de l’histoire du cinéma, inspiré par Vertigo d’Hitchcock (1958), il inspire Terry Gilliam pour L’Armée des 12 singes (1995) et celui de Dominique Cabrera. La Jetée, film culte, est à la fois un film de science-fiction et d’anticipation, un film sur la mémoire et le souvenir. La réalisatrice lui donne un caractère nouveau, celui du film de famille. 

11h
La Jetée, Chris Marker, 1962, 27 min.
Sur la jetée d’Orly, un enfant est frappé par le visage d’une femme qui regarde mourir un homme. Plus tard, après la Troisième Guerre mondiale qui a détruit Paris, les survivants se terrent dans les souterrains de Chaillot, où des techniciens expérimentent le voyage dans le temps. Car c’est dans le Temps que se trouvera le seul moyen de survivre à ce nouveau monde. Seuls l’avenir et le passé peuvent sauver le présent…

14h
Le Cinquième plan de La Jetée, Dominique Cabrera, 2024, 98 min.
« Pendant l’exposition Chris Marker à la Cinémathèque française, mon cousin Jean-Henri s’est reconnu dans La Jetée. Il était là dans le cinquième plan du film de dos, avec ses parents sur la terrasse d’Orly. Si c'était lui, il était le héros du film, enfant. Toute la famille les a reconnus, j’ai été happée par sa vision et par les chemins secrets qu’elle ouvrait dans l’histoire de notre famille et dans celle des images : c’est à Orly que nous sommes arrivés, rapatriés d'Algérie, en 1962. » Dominique Cabrera
En présence de Dominique Cabrera

Tarif unique pour la séance de 11h : 5€
Tarifs habituels pour la séance de 14h
+ d'infos sur cinema-semaphore.fr

Mercredi 19 novembre

14h Carré d’art – Grand auditorium (-1)

Séance proposée par la section Jeunesse de la bibliothèque du Carré d’Art

Le Petit Prince – naissance d’une étoile, Vincent Nguyen, 2023, 58 min.
À l’occasion des 80 ans de la publication du célèbre roman d’Antoine de Saint-Exupéry, ce documentaire revient sur l’histoire et la création d’une œuvre universelle. Explorant les souvenirs de Saint Exupéry en flashbacks, ce film raconte comment son auteur a transformé un conte pour enfants en une fable philosophique universelle qui transcende les âges, les cultures et les époques. Ce film retrace l’histoire de la naissance du roman à New York, en pleine Seconde Guerre mondiale, et couvre les quatre dernières années de la vie extraordinaire de l’écrivain-pilote, de son exil à sa disparition en juillet 1944. Tout public à partir 7 ans.
En présence de Vincent Nguyen

Vendredi 21 novembre

18h30 Carré d’art – Grand auditorium (-1)

Lover/Other - The Story of Claude Cahun and Marcel Moore, Barbara Hammer, 2006, 55 min.
En 1937, après avoir fréquenté l’avant-garde littéraire et artistique parisienne des années 20, Lucy Schwob, alias Claude Cahun, et Suzanne Malherbe, alias Marcel Moore, s’installent sur l’île de Jersey. Couple d’une radicale liberté, elles ont vécu et travaillé ensemble toute leur vie. Résistantes  héroïques à l’occupation de l’île de Jersey par les nazis pendant la Seconde Guerre mondiale, elles ont été capturées et condamnées à mort. Pour raconter leur histoire, Hammer utilise de nombreuses œuvres photographiques, des images d’archives, des interludes dramatiques d’un « scénario de Cahun trouvé » et des entretiens uniques avec des résidents de Jersey qui les ont connues.
En présence de Vincent Capes, association Anima

Samedi 22 novembre

11h Carré d’art – Petit auditorium (-1)

Libr’échange. 
Rencontre avec Sylvère Petit, auteur et réalisateur d’origine nîmoise, et Hélène Roche, éthologue installée en Aveyron, autour du livre En attendant les vautours – dans les coulisses du film « Vivant parmi les vivants », coll. Mondes Sauvages, Actes Sud, 2025. Sylvère est venu à Carré d’Art il y a tout juste un an pour accompagner son film pendant le Mois du doc 2024 « Les Formes de la nature ». 
À l’heure des crises environnementales et de la séparation grandissante entre les humains et le reste du vivant, un échange autour du livre « En attendant les vautours », journal de bord des coulisses d’un tournage hors normes pour le film « Vivant parmi les vivants » (2023), qui inverse la perspective sur la nature.

Sept jours coincé dans un affût d’un mètre de côté, seul dans la rigueur de l’hiver du causse Méjean. Sept jours à attendre que les vautours veuillent bien descendre sur la carcasse de Stipa, une jument sauvage de Przewalski, pour tourner la scène principale de son film, Vivant parmi les vivants. Sept jours d’une introspection à la limite du délire, souvent drôle, toujours profonde, sur le monde et la société, nourrie des philosophies de Vinciane Despret et de Baptiste Morizot, ponctuée de considérations extrêmement prosaïques sur l’attente, le vide, le froid et la faim.

Exposition de photos : Les Métamorphoses du 4 novembre 2025 au 5 décembre 2025 - Mur Etudes rez-de-chaussée.

« L’appareil photographique n’est pas un outil pour réaliser des images. C’est une machine magique – aussi puissante que la machine à remonter le temps – pour sortir de soi et devenir l’autre. C’est une machine à devenir lynx, guêpier, tortue, libellule, le temps d’un déclenchement » Sylvère Petit
À travers une vingtaine de photos en noir et blanc, l’exposition Les Métamorphoses nous transporte dans des mondes parallèles : ceux des extra-terrestres communément appelés « animaux » qui vivent à nos côtés. Chaque photographie est accompagnée d’un texte où Sylvère Petit raconte l’histoire de la prise de vue et livre une réflexion sur sa quête de décentrement et sur les interdépendances entre les êtres vivants.

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©Cécile Mella

15h30 Carré d’art – Grand auditorium (-1)

Séance en partenariat avec Occitanie films.
Karim Ghiyati, directeur d’Occitanie films, introduira la séance par une déambulation dans la filmographie de Yann Sinic illustrée d’extraits, grâce aux regards de personnalités très proches de lui. En présence notamment de Guillaume Boulangé, maître de conférences et directeur du Master Cinéma à l’université Paul Valéry de Montpellier, Nathalie Combe, autrice et productrice, Ashigul Algan, journaliste à Box Office Pro…

De passage, Yann Sinic et Nicolas Anglès d’Ortoli, 2023, 60 min.
Très inspiré de l’œuvre de Robert Louis Stevenson, ce film est le récit d’une déambulation sauvage dans un coin de montagne des Alpes de Haute-Provence. C’est aussi une réflexion sur le sens de nos vies dans un monde que l’on ne comprend plus vraiment. C’est surtout une histoire au cours de laquelle deux amis échangent sur leur rapport au monde et questionnent le devenir d’une société en décalage avec leurs préoccupations. Les paysages perturbés et les rencontres humaines et sauvages font étrangement écho à leur cheminement intellectuel autant qu’à leur cheminement physique. En présence de Nicolas Anglès d’Ortoli.
Durant 25 ans, Yann Sinic a réalisé une dizaine de films documentaires. Dès ses débuts, son travail se constitua autour de l’idée de mémoire, thème récurrent dans son œuvre. Désireux de développer librement ses recherches sur la création vidéo, il crée les productions Pharos (devenues Cosmographe Productions) avec Nathalie Combe en 1998. Le premier film qu’ils réalisent ensemble est La Conscience de Svevo en 2001 (programmé à Carré d’Art pour l’ouverture du Mois du doc en 2012). Il a enseigné également dans le Master 2 de Création documentaire de l'Université Paul-Valéry (Montpellier). Il est décédé en novembre 2024. Cette soirée est une forme d’hommage.

 

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©Fioravanti

Mardi 25 novembre

14h Bibliothèque Serre Cavalier – CHU

Mémoires de la montagne en petite Cévenne ardéchoise, Muriel Biton et Tony Koole, 2017, 74 min.
Les « anciens » racontent la métamorphose environnementale et sociétale de la petite Cévenne ardéchoise à travers leurs expériences personnelles. Habitant la vallée de Thines en particulier et la corniche du Vivarais, ces montagnards témoignent avec émotion de la vie particulière qu'ils avaient tout au long du XXe siècle car ils étaient isolés du monde moderne qui s'épanouissait dans les plaines au loin.
En présence de Muriel Biton

18h30 Carré d’art – Grand auditorium (-1)

Séance proposée par le Musée d’art contemporain du Carré d’Art

Symphonie d’une ruine, Norman Nedellec, 2022, 19 min.
Esseulés entre deux âges, les murs de la Bastide demeurent en ruine sur une colline. Ils tombent, doucement, et dans ce mouvement vers la terre, des corps du passé émergent de l’oubli, viennent se refléter dans ceux d’aujourd’hui, comme une résonance immuable du territoire. Pour la recueillir, une cabane s’érige sur le fil d’un poème tiré d’une lecture faite sur place, dans le songe d’une sédimentation silencieuse.

Le colloque des chiens, 2023, 23 min.
Touchés par la grâce de la parole, deux chiens philosophent sur le parking d’un hôpital, la nuit. Ensemble, ils dressent le sombre tableau d’une humanité encline à une grande calamité, effritant au passage nos certitudes un peu trop humaines.
Séance suivie d'une discussion de l'artiste avec Hélène Audiffren, directrice de Carré d'Art, musée d'art contemporain.

Norman Nedellec est artiste et vidéaste, diplômé de l’Ecole Supérieure d’Art de Clermont Métropole (ESACM, 2017) et du Fresnoy (2023). Son travail se situe à la lisière des arts visuels et du cinéma, où ses origines paysannes sommeillent comme un point de départ. Par ce dialogue particulier avec le non-humain, ses productions s’appuient sur la construction d’un paysage à la fois documentaire, intime et fabulateur. Il a diffusé ses films et vidéos, et exposé son travail à plusieurs reprises en France (Vidéodrome2, Centre d’art du Creux de l’enfrer, galerie Thaddaeus Ropac, Videochroniques, FID...).

Mercredi 26 novembre

Médiathèque provisoire Marc Bernard (rue Edgar-Poe/Groupe scolaire Paul-Langevin)

Séance en partenariat avec les archives municipales, Negpos, le CAUE du Gard, et Stand Hop

11h à 12h 
Restitution d’ateliers photo
En partenariat avec le service Archives de la ville de Nîmes, la Bibliothèque Marc Bernard mènera en novembre, avec des adhérents de l'association PASEO, des ateliers photographiques avec l’association Negpos. A partir de photos anciennes du quartier issues du fonds Collignon et de leur observation et analyse, les participants seront invités à s'initier à la prise de vue en réalisant des photos du quartier. Un diaporama de ces photos sera réalisé et diffusé en écho à la projection du film de l’après-midi.

14h à 15h45 
Projection
Ils ont filmé les grands ensembles, Laurence Bazin et Marie-Catherine Delacroix, 2012, 54 min.
Au fil d'années passées à collecter des films amateurs, Marie-Catherine Delacroix a pris conscience qu’ils constituaient une extraordinaire mine d'informations sur la banlieue et la vie dans les grands ensembles bâtis dans les années 1960. Avec Laurence Bazin elle demande à des cinéastes amateurs de commenter leurs propres images, et à travers elles, de raconter la banlieue. 

La vague de construction des grands ensembles coïncide avec l'engouement populaire pour le cinéma amateur né avec l'apparition du Super 8. Désireux de garder une trace des événements marquants de l'existence, ces apprentis cinéastes vont aussi enregistrer les mutations urbaines. Ces centaines d'heures d'images tremblées et muettes, au grain si caractéristique, donnent à voir une urbanisation galopante qui remplace en quelques années terrains agricoles, potagers et chemins de terre... 
En présence de Helena Romet, diplômée en architecture et chargée de mission sensibilisation du CAUE (Conseil d'Architecture, d'Urbanisme et de l'Environnement) du Gard. Elle animera une discussion autour de l'architecture du quartier, d'hier, d'aujourd'hui et de demain, des différentes métamorphoses qui ponctuent son histoire, accompagnée par Patrice Loubon de l’association Negpos. 

15h45 - 16h45 
Spectacle de stand-hop par l’association Stand’Hop…
L'histoire du quartier s'est également écrite à travers les initiatives menées par les associations culturelles et sportives. Stand'Hop, véritable pilier du quartier, propose diverses activités culturelles : cours de danse, réalisation de court-métrage, studio d'enregistrement... Pour l’occasion, plusieurs danseurs se succéderont sur scène avant de laisser place au collectif de rappeurs Z'Hop pour célébrer ensemble le quartier et ses métamorphoses. 

Au Sémaphore

Séances proposées par l’association Anima

A 18h30
Barking In The Dark, Marie Losier, 2025, 42 min.
Marie Losier nous invite dans l’univers mystérieux et inclassable des Residents, figures emblématiques de l’avant-garde musicale américaine depuis plus de 50 ans. Ce collectif culte, caché derrière son anonymat et ses costumes iconiques, a révolutionné l’underground avec ses expérimentations sonores et son esthétique visuelle audacieuse. Ce portrait ludique et intime célèbre l’extraordinaire liberté d’un groupe qui n’a jamais suivi les règles.

Marie Losier étudie la littérature et la poésie américaine à l’Université de Nanterre et fait les Beaux-Arts à New York (MFA/Hunter College) avant de réaliser de nombreux portraits avant-gardistes, intimes, poétiques et ludiques de cinéastes, de musiciens et d’artistes. Ses œuvres sont montrées dans les plus grands festivals et musées internationaux.
En présence d’Isabelle Carlier et de Vincent Capes, association Anima

Tarif unique : 5€ 
+ d'infos sur cinema-semaphore.fr

Jeudi 27 novembre

Au Sémaphore

Pour fêter la sortie du DVD Ecosex - A User's Manuel d'Isabelle Carlier chez Anima, nous vous proposons une double projection qui questionne les notions de genres, d'identités, de sexualité et toutes les métamorphoses possibles afin d'inventer un autre monde.

A 18h30
Ecosex - A User’s Manuel, Isabelle Carlier, 2014-2020, 59 min.
Ce film est une histoire queer de l’environnement. Il prend racine dans le changement de paradigme suivant : passer de la « Terre comme mère » à la « Terre comme amante ». Un portrait des artistes Annie Sprinkle et Beth Stephens, autrices de The Ecosex Manifesto.

A 20h30
Orlando, ma biographie politique, Paul B. Preciado, 2023, 98 min.
Près d’un siècle après la parution du légendaire Orlando de Virginia Woolf, le philosophe et activiste trans Paul B. Preciado rédige une lettre à son autrice. Un manifeste politique radical, punk et poétique qui dialogue avec cette œuvre prophétique. Épaulé d’un casting flamboyant d’acteurs et d’actrices transgenres, Preciado part avec sa caméra à la rencontre des Orlando du XXIe siècle.

« Le film laisse imaginer une terre d’accueil pour une nouvelle société plus ouverte et tolérante avec des frontières moins dessinées et visibles. Une société plus colorée et plus respectueuse. Espérons que ce rêve ne reste pas du côté de la fiction. » Marina Mis. 

Isabelle Carlier a été formée à l’École nationale supérieure d’Art de Bourges. Sa rencontre avec le cinéma indépendant, notamment avec le cinéaste Boris Lehman, va être décisive. D’abord monteuse vidéo, elle se diversifie dans les pratiques numériques avant de devenir codirectrice du centre d’art de Bourges, Antre Peaux. Programmatrice, elle constitue des plateaux expérimentaux, et aide à la diffusion des pratiques de recherche de nouvelles formes de création. En 2013, elle rencontre les artistes Annie Sprinkle et Elizabeth Stephens et depuis contribue à leur projet Ecosex. En 2019, elle est commissaire de l’exposition rétrospective de The Residents à Bourges. Elle est maintenant directrice générale de l’ESAAA, École Supérieure d’Arts d’Annecy.

Tarif unique : 10€ (les deux films)
+ d'infos sur cinema-semaphore.fr

Vendredi 28 novembre

18h30 Carré d’art – Grand auditorium (-1)

Rencontre Poésie/Cinéma. Séance en partenariat avec l’ésban.
La séance est précédée d'une rencontre l’après-midi avec Elsa Brès et Fabienne Raphoz avec les étudiants et étudiantes du séminaire « La caméra de Mr Mageye », porté par Mathieu Kleyebe Abonnenc et Lila Neutre à l'ésban. Ce séminaire propose de suivre les pistes formelles et théoriques de l’écrivain guyanien Wilson Harris à travers une programmation de films et de rencontres avec des réalisateurs/réalisatrices, artistes, sorcières, historiens/historiennes de l’art et du cinéma, psychanalystes, anthropologues. Il vise à saisir la manière dont les formes artistiques peuvent devenir des instruments critiques pour inventer de nouveaux récits et penser autrement notre rapport au réel.

LECTURE

Fabienne Raphoz
Fabienne Raphoz, écrivaine et poète, est née en Haute-Savoie en 1961. Avec Bertrand Fillaudeau, elle a dirigé les éditions Corti de 1996 à 2022, au sein desquelles elle a notamment créé trois collections : Merveilleux, Série américaine, Biophilia. Pour résumer son travail, elle pourrait dire comme Henry Beston, « La Nature, voilà mon pays », ou rappeler le titre qu’elle a retenu pour un texte publié dans la revue Po&sie : « Parce que le vivant, le poème ». Elle publie ses livres de poésie aux éditions Héros-Limite de Genève, ses carnets de terrain et anthologies chez Corti.
Fabienne Raphoz lira des extraits de ses derniers livres, la Saison des mousses (prose), Ce qui reste de nous et Infini présent, l'insecte (poésie).

PROJECTION

Elsa Brès
Elsa Brès est née en 1985 et vit à Bréau dans les Cévennes. Elle est diplômée du Fresnoy - Studio national des arts contemporains (2017), de l’École Nationale Supérieure d’Architecture de Paris-Belleville (2012) et a également étudié à l’Université de Montréal et à l’ENSCI Paris. Ses films, sculptures et installations s’ancrent dans des natures hybrides et des géographies transformées afin de créer des narrations spéculatives où les temps s’emmêlent et les matières se contaminent. Dans ses œuvres s’infiltrent d’autres récits, d’autres narrateurs et d’autres formes.

Les Sanglières, Elsa Brès, 2025, 68 min.
En 1525, dans une forêt cévenole, des paysannes de différentes régions se regroupent pour lutter contre la privatisation des terres communales. Quelques siècles plus tard, la forêt en chantier est sous la surveillance d'Annie, gardienne solitaire de 75 ans. Une nuit, le paysage se retourne.

« Avec pour point de départ son terrain de vie immédiat, Elsa explore l’histoire au sens large et lie les êtres et les paysages. Du bruit des pas de sangliers jusqu’aux luttes paysannes du XVIe siècle, elle tisse des parallèles inédits, érige des ponts éclairants pour repenser les outils et les conditions de la contestation. » Charlotte Renucci  

Suivie d’une rencontre avec Elsa Brès, cinéaste et Fabienne Raphoz, poétesse.

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©Elsa Brès / Elinka films

Samedi 29 novembre

16h Carré d’art – Grand auditorium (-1)

CINE CONCERT

Meshes Of The Afternoon, Maya Deren, 1943, 14 min.
At Land, Maya Deren, 1944, 14 min.
Rituals in Tranfigured Time, Maya Deren, 1946, 14 min.
Witch’s Cradle, Maya Deren, 1944, 12 min.

Maya Deren est une réalisatrice américaine née à Kiev le 29 avril 1917 et décédée à New York le 13 octobre 1961. Personnalité majeure du cinéma expérimental américain des années 1940, Maya Deren réalise de nombreux courts métrages marqués par le surréalisme, la danse, l'ethnologie et la psychanalyse, inspirés par Cocteau. Elle tente en vain de participer à la fédération de l'avant-garde américaine au début des années 50. C'est en son honneur qu'en 1962, un an après sa mort, que Jonas Mekas réalise son rêve en fondant, avec d'autres cinéastes, The Film-Makers' Cooperative.

Mise en musique par le trio No Soy de Sangre Pura composé de Pascal Deleuze (trompette, cor, voix et objets sonores), Tino Di Santolo (guitare préparée, objets divers) et Brendan Piroué (guitare basse). Entre improvisation et concepts préparés, le trio joue une bande-sonore originale inspirée du corpus de films ainsi que les diverses thématiques aborder dans ceux-ci.