Kid Francescoli, avant son concert à Paloma : « J’ai des souvenirs assez forts à Nîmes »

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Publié le 24 janvier 2024 Article

Par Yann Benoit


Mathieu Hocine, alias Kid Francescoli, producteur, crooner et multi-instrumentiste marseillais, est en concert à Paloma à Nîmes ce vendredi 26 janvier. Vivre Nîmes l’a rencontré.

Avez-vous des souvenirs à Nîmes ?

J’ai deux souvenirs ici. Le premier, c’est un souvenir assez fort : un déplacement pour un match de l’Olympique de Marseille lors de la saison 92-93, on avait gagné. Je suis fan de l’OM et j’ai mon abonnement depuis toujours. Plus jeune, il m’arrivait de suivre les supporters sur les matchs à l’extérieur dans les villes les plus proches.

Le deuxième, c’était déjà à Paloma, en tant que spectateur, pour le festival This is not a love song. J’ai adoré le lieu et la programmation. C’est la première fois que j’allais dans une Smac avec une telle direction artistique, avec un vrai effort pour que ce ne soit pas seulement une salle de concert mais aussi un véritable lieu de vie.

J’ai adoré le lieu et la programmation à Paloma à Nîmes. C’est la première fois que j’allais dans une Smac avec une telle direction artistique, avec un vrai effort pour que ce ne soit pas seulement une salle de concert mais aussi un véritable lieu de vie

Vous composez beaucoup pour le cinéma ou la télévision. Pensez-vous que votre musique soit « cinématographique » ?

Je ne pense pas que ce soit conscient. C’est simplement que j’aime ça. J’aime le cinéma, j’aime la musique de film et forcément ça se ressent quand je compose. Les musiques contemplatives, qui accompagnent des images ou des courts-métrages, ce sont des musiques que j’aime écouter et qui donc m’influencent tout autant que des morceaux de pop ou électro. Le fait que mes clips soient travaillés, c’est essentiel.

Cela fait partie d’un tout : les photos, les pochettes et la vidéo doivent être cohérents avec mon univers musical. J’y attache beaucoup d’importance, parce que j’ai découvert la musique avec les clips des artistes que j’aime à la télévision. Tout cela vient d’une vraie passion, sincère et profonde pour le cinéma et l’image de manière générale.

Sur le papier, Kid Francescoli, c’est un projet solo mais c’est aussi une aventure collective : vous avez toujours su vous entourer, que ce soit sur scène ou en studio. Est-ce important pour vous ?

Kid Franscescoli est un projet à géométrie variable, au fil des albums, au fil des collaborations. Si j’étais constamment seul aux commandes, peut-être que je me serais un peu répété. Au fur et à mesure des albums et des tournées, où la formule sur scène change constamment, le projet est vivant, il évolue. J’y tiens beaucoup. J’espère que c’est ce qui contribue à ce qu’il reste intéressant et pertinent aux yeux du public.

 Kid Francescoli est un projet à géométrie variable

Le fait de vivre à Marseille, dans le sud de la France, influence-t-il votre musique, votre direction artistique ?

On me dit souvent que ma musique est «ensoleillée». Mais je ne le fais pas exprès. C’est vrai qu’à Marseille j’ai la chance d’avoir la mer, le soleil et le ciel bleu, c’est forcément lié. Cela influe sur mon mental, mon moral ou ma psychologie. Comme peut m’influencer une musique, un film ou une expérience de la vie. Cela fait partie de moi.

Comment avez-vous travaillé pour élaborer l’album « Sunset blue » ?

J’ai mis à profit le temps libre que j’ai eu pendant la pandémie, comme pas mal d’artistes. Cela a été un période où j’ai beaucoup composé. J’ai pu garder pas mal de morceaux de côté et attendre le bon moment pour les sortir. Je les ai fait écouter à droite à gauche, je les ai proposés à d’autres artistes et je les ai peaufinés en tournée entre deux concerts.

Comment se porte la scène musicale marseillaise ?

Elle se porte plutôt bien. Il y a une vraie effervescence dans le monde de la nuit. Malheureusement je suis peu à Marseille et souvent en tournée, donc je n’ai pas trop le temps d’en profiter. Je suis très fier de ce qu’on a accompli avec Simon (French 79). Nous sommes voisins de studio, nous avons grandi ensemble dans la musique et maintenant on fait des tournées mondiales. Le chemin parcouru est très satisfaisant, quand tu regardes dans le rétroviseur.

Comment expliquez-vous votre succès mondial ?

Je ne l’explique pas vraiment. C’est évident que le succès de « Moon », sur les réseaux y a contribué (certifié diamant avec plus de 150 millions de streams). On me dit aussi souvent que ma musique peut s’écouter dans plusieurs circonstances : en concert pour danser ou à la maison pour se relaxer. Cela est forcément un plus. Lorsqu’on sort un album en tant qu’artiste, nous n’avons pas la main sur la distribution et sur les territoires qu’il va toucher. Par exemple : au Mexique et en Turquie nous avons eu un accueil complétement hystérique. Je me suis demandé pourquoi et je n’ai pas la réponse. Ce n’est pas quelque chose que l’on contrôle.

Ce qui est certain c’est que ce succès, je le vis comme un rêve éveillé : faire des tournées à travers le monde, faire des concerts complets à Los Angeles, c’est juste incroyable. Sur la dernière tournée je me pinçais pour être sûr que c’était bien vrai ! C’est quelque chose que je n’osais même pas imaginer à mes débuts et aujourd’hui j’y suis, je le vis.

En savoir plus

paloma-nimes.fr
Kid Francescoli en concert à Paloma à Nîmes ce vendredi 26 janvier à 20h.
En première partie, le groupe de pop Hedena