Franz-Olivier Giesbert : "J'aime l'idée d'un événement dédié à la biographie à Nîmes"

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Publié le 28 décembre 2025 Article

Par la rédaction


Alors que le Festival de la biographie se tiendra du 24 au 26 janvier à Carré d'art, Franz-Olivier Giesbert, journaliste, historien, romancier, essayiste dévoile son attirance pour les archives et les documents historiques. Et son amour pour Nîmes !

Vous êtes un fidèle du Festival de la biographie. Qu’est-ce qui vous attire ici à Nîmes ? 

Je trouve que c’est une des plus belles villes françaises. J’y ai beaucoup de souvenirs et j’adore déambuler dans le vieux centre, faire le “piéton de Nîmes”. Je suis émerveillé de ce qu’est devenue cette ville. Elle s’est énormément embellie au cours des dernières décennies. C’est stupéfiant. De la gare à la vieille ville, c’est un émerveillement ! Il y a tellement d’endroits à voir, mais je ne viens jamais sans me recueillir devant la Maison Carrée et le passage obligé par le Musée de la Romanité. 

Et au Festival de la biographie ? 

Je participe au Festival de la biographie depuis plus de 20 ans. Ce festival est très vivant, et il rassemble des auteurs très intéressants. J’aime bien l’idée d’un événement uniquement dédié à la biographie à Nîmes, car cela lui donne un cachet particulier. Son succès tient aussi au fait que les auteurs sont heureux de se retrouver. Pourquoi ? Parce qu’ils ont beaucoup de points communs : ils sont historiens, ils écrivent des biographies… C’est important et ce n’est pas toujours le cas. Ici, les auteurs viennent en bande et ils viennent heureux !

“Ce festival est très vivant, et il rassemble des auteurs très intéressants.”

Le thème de cette année, ce sont les archives. Dans son travail, le journaliste et le romancier que vous êtes les utilise-t-il autant que l’historien ?

Non, mais j’ai personnellement ce côté archiviste. J’aime reprendre les textes originaux. J’ai beaucoup fréquenté les bibliothèques pour retrouver des manuscrits, ou des bouquins anciens. Même pour mes livres politiques, comme le dernier Voyage dans la France d’avant, j’ai travaillé à partir d’archives. J’utilise beaucoup ma mémoire ou mes propres archives, c’est vrai, mais quand je fais une intercale, par exemple sur des passages de l’Histoire comme la Révolution française ou la période de l’épuration d’après-guerre, je travaille sur les documents historiques et pas à partir du dernier article paru dans un journal. On n’imagine pas que pour des romans comme La Cuisinière d’Himmler, L’Arracheuse de dents ou Le Schmock, j’ai vraiment effectué un travail d’archiviste. J’aime bien aller aux sources. 

Pour autant, trouve-t-on la vérité dans les archives ?

Les archives ne disent pas la vérité, c’est vrai ! Lorsqu’on travaille sur le passé, on voit bien que la vérité est très souvent difficile à déterminer. Il y a beaucoup de pièges, donc il faut confronter les archives, comme nous autres journalistes, nous confrontons les informations et les sources. C’est beaucoup de travail. On ne prend pas pour argent comptant la première archive venue sinon on écrit n’importe quoi.