A Nîmes, on célèbre les 120 ans de la loi sur la laïcité de 1905
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Citoyenneté
Ce 9 décembre 2025 marque les 120 ans de la loi sur la laïcité, adoptée en 1905. Une cérémonie était organisée au numéro 2, de la rue Rabaut-Saint-Etienne, en présence d’élèves nîmois.
La loi de séparation des Églises et de l’État, dite aussi « loi de 1905 », est indissociable du principe de laïcité. Inscrite dans la Constitution, la laïcité est un principe républicain. Elle permet notamment de croire ou de ne pas croire, de pratiquer ou de changer sa religion et ce, tant que cela ne va pas à l’encontre des lois de la République.
« Nul homme ne doit être inquiété pour ses opinions, même religieuses, pourvu que leur manifestation ne trouble pas l’ordre public établi par la loi », déclame Jérôme Bonet, Préfet du Gard, avec un extrait de la Déclaration des droits de l’Homme et du citoyen du 26 août 1789. Affirmée à l’article premier, la laïcité garantit le libre exercice de culte et assure la neutralité de l’Etat vis-à-vis de l’ensemble des religions. Notre devise républicaine Liberté, Egalité, Fraternité prend tout son sens. »
Après son discours, aux côtés de Monique Boissière, conseillère déléguée aux Armées et au Monde combattant, Daniel-Jean Valade, adjoint délégué à la Culture, Emmanuel Carrière, adjoint délégué aux Aménagements urbains, à la Voirie et à l'Accessibilité et d’autres personnalités locales, le Préfet du Gard a ensuite déposé une gerbe devant la plaque commémorative en l’honneur de Jean-Paul Rabaut-Saint-Etienne, au numéro 2 de la rue éponyme. Défenseur de la liberté religieuse, ce membre de l’Assemblée nationale et de la Convention a lutté pour faire disparaître le régime d’exception qui excluait les protestants de la société française depuis la Révocation de l’Édit de Nantes (1685).
Après une minute de silence, les enfants des écoles Lakanal et Paul-Langevin ont ensuite entonnés la Marseillaise, point final à leurs travaux d’étude réalisés en classe sur les principes de la laïcité.
A propos de Rabaut Saint-Etienne (1743-1793)
Rabaut Saint-Étienne, fils du pasteur Paul Rabaut, est né à Nîmes. Il se consacre à une tâche essentielle : améliorer le sort de ses coreligionnaires. Rabaut Saint-Étienne a été membre de l’Assemblée nationale et de la Convention. Le 27 mars 1789, il est élu député du Tiers-État aux États Généraux, pour la sénéchaussée de Beaucaire ; il siège parmi les réformateurs constitutionnels. Pour lui, l’Assemblée nationale doit rester fidèle à ses principes constitutifs : égalité et liberté, tout en maintenant le principe de royauté.
Il est très actif dans les débats portant sur la Déclaration des droits de l’homme (août 1789). Il rappelle ainsi que « la liberté de la pensée et des opinions est un droit inaliénable et imprescriptible », et que « les droits de tous les Français sont les mêmes ».