Fin de parcours pour le tunnelier du cadereau des Limites à Nîmes

Lundi 16 septembre, le tunnelier baptisé "Claude-Jordane" a fait sa percée finale au croisement du chemin des Limites et du chemin de Russan, tout près du square Wladimir-Guiu. Après six mois d’un chantier souterrain hors norme, l’engin a achevé son parcours de 1 260 mètres, creusé à près de cinq mètres de profondeur. 

Avançant à la cadence de 15 mètres par jour, il laisse derrière lui un ouvrage capable de transformer la gestion des eaux pluviales : le cadereau pourra désormais absorber un débit de 80 m³ par seconde, contre seulement 8 auparavant.

Cette prouesse technique n’est qu’une étape d’un chantier global, porté par Nîmes Métropole, confié à l’entreprise Razel-Bec, qui pilote depuis deux ans ce projet estimé à 52 millions d’euros. Financé à 50 % par l’État, 30 % par l'Agglo, 10 % par la Région et 10 % par le Département, il s’inscrit dans le PAPI 3 Vistre (Programme d’Actions de Prévention des Inondations), doté d’une enveloppe de 126 millions d’euros jusqu’en 2028.

L’objectif : sécuriser durablement le territoire face aux épisodes cévenols. La mise en service du cadereau des Limites, relié à celui d’Uzès déjà creusé, permettra d’évacuer les eaux jusqu’au Talabot et de protéger plus de 34 000 habitants ainsi qu’environ 12 000 emplois. Une garantie essentielle pour un bassin de vie longtemps marqué par la mémoire des inondations.

Si le gros du travail est désormais achevé, les finitions se poursuivront jusqu’à l’été 2026, notamment l'entonnement du Cadereau et, plus haut, l’optimisation du bassin des Antiquailles. 

D’ici là, une bonne nouvelle attend les riverains : la chaussée sera refaite fin octobre et le carrefour des Limites et Russan retrouvera son double sens de circulation.