Au musée des Cultures taurines de Nîmes, les Califes de Cordoue à leur place
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Traditions taurines
L’expo regroupe de nombreuses pièces issues du musée taurin de Cordoue.
Jusqu'au 31 octobre, l’exposition temporaire “El Cordobés et les Califes de Cordoue” retrace le destin des cinq toreros éternels de la province au musée des Cultures taurines de Nîmes.
Ils sont cinq. Cinq toreros cordouans à porter le titre honorifique de “Calife de la tauromachie”. Un terme qui fait référence aux puissants monarques médiévaux du Royaume maure de Cordoue, qui régnaient en l’an 1000 sur l’essentiel de la péninsule ibérique et la pointe nord de l’Afrique.
Organisée au musée des Cultures taurines de Nîmes dans le cadre du jumelage entre les deux villes et dévoilée à l’occasion de la Feria de Pentecôte, une exposition temporaire événement retrace le destin de ces cinq monstres sacrés qui ont marqué la tauromachie et les mémoires au fil des époques :
• Lagartijo (1841-1900), le premier, celui qui a su éloigner la tauromachie du combat pour la rapprocher de l’art,
• Guerrita (1862-1941), premier Calife à toréer à Nîmes et à traverser l’Atlantique pour affronter des toros,
• Machaquito (1880-1955), dont les estocades sont considérées comme les meilleures de tous les temps,
• Manolete (1917-1947), dont le calme et la quasi-immobilité entre les cornes en ont fait une légende éternelle,
• El Cordobés ( 1936-), icône mondiale et dernier survivant de la dynastie, qui a signé à Nîmes le 17 mai 1964 une prestation gravée dans l’Histoire taurine de la ville.
L’exposition regroupe de nombreuses pièces issues du musée taurin de Cordoue : des prêts exceptionnels d’archives, de costumes, de capes et d’objets complétés par des éléments des riches collections nîmoises. Émouvant de (re)découvrir l’histoire de ces cinq légendes et de voir des joyaux datant, pour certains, d’un siècle et demi et qui portent encore les traces des combats passés.
El Cordobés, le seul à avoir reçu ce titre de son vivant (Photo musée des Cultures taurines).
Pour pouvoir prétendre au trophée du Califat, les toreros doivent respecter plusieurs règles :
• Être cordouan de naissance
• Se hisser à la première place de l’escalafón
• Rester sur six saisons consécutives, dans l’une des trois premières places de l’escalafón
• Marquer le monde taurin de son style et de ses performances
• Recevoir la reconnaissance et le respect du public
• Transmettre dans les arènes du monde entier son origine cordouane
• Que la nomination de « Calife » soit demandée par le plus grand nombre de passionnés
PLUS D’INFOS
Au musée des Cultures taurines Henriette et Claude Viallat jusqu’au 31 octobre. Ouvert tous les jours sauf le lundi de 10h à 18 h (18h30 les samedis et dimanches).