A Nîmes, la silhouette d’un rachalan dévoilée au bois des Espeisses
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Culture
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A l’initiative de la Marpoc, la Maison d’animation et de recherche populaire occitane, la silhouette de l’ouvrier paysan des garrigues, le rachalan, a été inaugurée samedi 27 septembre, en hommage au poète nîmois Antoine Bigot.
La poète nîmois Antoine Hippolyte Bigot (1825-1897) vient d’être honoré par une silhouette-totem au cœur Bois des Espeisses, côté capitelle. La Marpoc (Maison d’animation et de recherche populaire occitane) a souhaité rendre un hommage à cet amoureux du peuple nîmois et défenseur de la langue d’oc.
“Nous commémorons cette année le bicentenaire de sa naissance, explique Patrick Lapierre, président de l’association occitane. Le temps passe et le souvenir des fables de cet auteur républicain et huguenot s’estompe. Dans les Fables de la Fontaine, dont Bigot revisitait même la morale, le Bois des espeisses est le lieu de rencontre entre le corbeau et le renard. C’est un lieu où plane l’esprit du poète, qui faisait œuvre d’ethnographe et qui avait écrit une chanson rendant hommage au « rachalan », l’ouvrier paysan des garrigues, qu’il a côtoyé toute sa jeunesse et dont il parvenait à nous restituer le quotidien, avec beaucoup de respect et souvent d’humour.”
Cette figure du travailleur agricole nîmois sert donc d’allégorie aux œuvres de Bigot, à taille d’homme et découpé au laser dans de la tôle. Une représentation installée au milieu du parc naturel municipal, et accompagnée d’une plaque biographique et d’un couplet en occitan de La cançon du rachalan (la chanson du rachalan).
“Merci à la Marpoc pour cette initiative heureuse qui marque notre attachement à la langue d’oc et sa culture”, se réjouit Daniel-Jean Valade, adjoint délégué à la Culture, qui a participé au dévoilement du totem aux côtés de Chantal May, adjointe déléguée à l’Environnement, aux Espaces verts et à la Transition écologique.