Sécurité : les annonces du ministre Retailleau pour Nîmes
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Sécurité

Aux côtés de Franck Proust, Premier Adjoint et Président de Nîmes Métropole, et de Jean-Paul Fournier, Maire de Nîmes, le ministre de l'Intérieur Bruno Retailleau s'est rendu dans le quartier Pissevin.
À l’occasion du déplacement de Bruno Retailleau, ministre de l’Intérieur, à Nîmes ce vendredi 16 mai, une table ronde était organisée autour du Maire Jean-Paul Fournier. L’État va renforcer ses engagements auprès de la Ville. Le point.
Il est venu à l'invitation de Jean-Paul Fournier, Maire de Nîmes. À l’occasion du déplacement de Bruno Retailleau, ministre de l’Intérieur, ce vendredi 16 mai, et avant une visite de terrain dans le quartier Pissevin, une table ronde a été organisée à l’Hôtel de Ville. Au cœur des échanges : la situation sécuritaire de la ville et en particulier celle des quartiers prioritaires, marqués ces dernières années par une recrudescence des violences liées au trafic de drogue.
Autour du Maire et du ministre et ses conseillers, plusieurs élus municipaux, la Directrice générale adjointe de la Police nationale (DGPN) et la procureure de la République de Nîmes ont pris part à ce temps d'échange et de travail qui a donné lieu à des annonces fortes.
Des annonces fortes du ministre de l’Intérieur pour Nîmes
Bruno Retailleau a ainsi dévoilé plusieurs mesures structurantes et concrètes pour renforcer durablement la sécurité dans la ville :
- Relance du poste de police de Pissevin
Le projet de poste de police mutualisé, détruit par un incendie en 2023 dans la galerie Wagner-Trait d’Union, sera relancé. Cette structure réunira la Police nationale et la Police municipale. Sa nouvelle implantation sera décidée dans les prochaines semaines et bénéficiera d’un soutien financier de l’État. À plus long terme, un nouveau poste pérenne sera édifié dans le cadre du Nouveau programme national de renouvellement urbain (NPNRU).
- Renforcement des effectifs de la Police nationale
- Recrutement de six enquêteurs dédiés au traitement des procédures pour accélérer les suites judiciaires.
- Treize policiers adjoints viennent déjà d'être recrutés et un nouveau recrutement local est en cours à hauteur de 30 postes et plus si le nombre de candidats le permet. Une action de communication pourrait être entreprise pour susciter des vocations d'ici la fin de l'année.
- Déploiement durable d’une Unité de force mobile (UFM)
Une UFM (gendarmes mobiles ou CRS) sera envoyée de façon régulière selon les besoins.
- Création d’une brigade des transports
Une brigade de sécurisation des transports en commun (BSTC) sera créée à la rentrée de septembre à partir de policiers adjoints et de réservistes (ils seront six dans un premier temps).

Le Maire de Nîmes Jean-Paul Fournier a aussi reçu le ministre de l'Intérieur Bruno Retailleau pour un entretien dans son bureau.
« Je me réjouis des annonces faites aujourd’hui par le ministre de l’Intérieur. Ces décisions viennent appuyer notre lutte contre l’insécurité, en particulier dans les quartiers les plus touchés par le banditisme, les trafics et les violences. Depuis plus de 20 ans, la Ville de Nîmes agit sans relâche pour protéger ses habitants : vidéoprotection, police municipale renforcée, investissements massifs. Avec le soutien de l’État et avec le renouvellement urbain, nous avançons vers une ville plus sûre. »
Depuis 2001, les quartiers prioritaires de Nîmes ont connu une dégradation importante, alimentée par la paupérisation, la montée des communautarismes et un trafic de drogue devenu endémique. Règlements de compte, points de deal, intimidation : la ville, comme toute la France, fait face à une insécurité croissante. En août 2023, le décès tragique du jeune Fayed, victime collatérale d’une fusillade à Pissevin, avait bouleversé la ville et mis en lumière l’urgence d’agir.
Cette situation, régulièrement portée à la connaissance des gouvernements successifs, a conduit à la signature en 2024 d’un Contrat de sécurité intégrée (CSI) entre la Ville de Nîmes et l’État.
L’engagement constant de la Ville de Nîmes pour la sécurité de ses habitants
Depuis plus de 20 ans, la municipalité agit pour la sécurité de ses habitants :
- 664 caméras de vidéoprotection déployées dans l’espace public (il y en aura 700 en 2026).
- Renforcement des effectifs de la Police municipale (de 74 agents en 2001 à 174 en 2025 et 200 en 2026) et modernisation de leurs équipements.
- Création d’un hyperviseur pour la supervision en temps réel du territoire.
Ce sont près de 10 millions d’euros par an qui sont mobilisés par la Ville pour la sécurité, incluant les charges de personnel et les investissements.
En parallèle, une stratégie de prévention pluriannuelle est menée dans le cadre du Contrat local de sécurité et de prévention de la délinquance (CLSPD), en lien avec la Justice, l’Education, la Police nationale, et le Département.