Le festival Delco à Nîmes se poursuit jusqu’au 27 avril
-
Culture
-
Événement
-
Concert
-
Festival
-
Musique

Organisé tout les deux ans à Nîmes, le festival Delco met à l’honneur les musiques experimentales et les arts numériques. La huitième édition se tient jusqu’au 27 avril.
Depuis le 23 et jusqu’au 27 avril, le Festival Delco met à l’honneur les musiques expérimentales et les arts numériques.
L’origine du festival Delco
Le festival Delco est une biennale créée en 2008 par des musiciens du collectif TRIG. Depuis 10 ans et déjà huit éditions à son actif, il œuvre à défendre les musiques électroniques, expérimentales et les arts numériques, au gré d’une programmation insolite et aventureuse, dans différents lieux de Nîmes.
Le festival Delco, soutenu par la Ville de Nîmes, défend des musiques parfois sous-représentées dans le secteur culturel nîmois, que sont les musiques expérimentales, électro-acoustiques, et les projets croisés musique / arts numériques.
Il permet de faire découvrir ainsi à différents publics des projets originaux et méconnus.
Un concert dans le cadre de la Contemporaine de Nîmes
Le projet Stones, air, axioms, alliant son, musique et architecture est poursuivi depuis plusieurs années par le duo d’artistes composé de Thomas Tilly et Jean-Luc Guionnet. Thomas Tilly est un musicien qui utilise le microphone et le haut parleur comme instruments de création. Jean-Luc Guionnet, lui, grand nom de la musique improvisée, utilise les saxophones.
Stones, air, axioms est un projet qui a déjà été réalisé dans plusieurs lieux de culte à travers la France et l’Europe. Les artistes y explorent l’espace mis à leur disposition de manière sonore et physique. Différentes mesures de réverbération et autres particularités acoustiques y sont effectuées. De cette étude découle un matériau musical mis en forme par les artistes pour créer une pièce sonore propre au lieu qui l’accueille.
C’est en menant un travail in situ dans le temple de l’Oratoire à Nimes, durant le mois de mars, qu’ils ont créé la pièce à découvrir ce jeudi 25 avril à 20h.
Deux concerts à Paloma et au Spot ce week-end
Trois projets musicaux sont à l’affiche, ce vendredi 26 avril de 20h à 23h30 dans le club de Paloma.
A commencer par Keep the bastards honest, mené en solo par Yann Joussein (batterie, électronique). Nourri de noise et de rythmiques acoustiques et électroniques, il vous amène à une transe et une danse singulière, un tunnel de son qui vous fait voyager de l’univers de Keiji Haino à celui plus onirique de Ken Ikeda en passant par des influences kraut rock ainsi que l’énergie rebelle du free jazz des années 60.
Autre groupe, cette fois un duo, Hyperculte avec Simone Aubert (batterie, guitare, voix, effets) et Vincent Bertholet (contrebasse, voix, effets). Formé de la fine fleur de la scène rock expérimentale genevoise, la formation poursuit sa cavalcade folle dans un monde en proie au chaos, pour mieux vous entraîner dans sa transe mêlant disco, pop, kraut, punk et post rock.
Pour finir la soirée, c’est un trio avec guitare, basse, batterie nommé Ogino qui est aux commandes. Elvire Jouve, Kévin Robert et Matthieu Halberstadt distille un rock mélodique et progressif à la frontière du jazz et de l’expérimental.
Le lendemain, samedi 27 avril, le groupe Bruit Noir vient clôre le festival Delco au Spot.
Les instrumentaux incisifs de Jean-Michel Pires servent de toile de fond et d’inspiration à Pascal Bouaziz, qui déploie tout son talent dans un spoken word sans concession, balançant des punchlines à rendre jaloux les meilleurs artilleurs du rap. Bruit Noir, c’est l’art de tirer sur tout ce qui bouge, tout en se mettant soi-même en première ligne.
Noirceur, méchanceté gratuite, absurde, insulte calomnieuse, franc dégoût, rire grinçant, ça tape fort et tous azimuts, entre autres déjà sur les « Artistes » histoire de se faire encore de nouveaux amis. Le duo traverse dans un sens et dans l’autre la frontière du politiquement correct, avec l’audace voire l’insolence de ceux qui n’ont plus rien à perdre.